Noter tout – le bilan
Noter tout, le bilan
Vous venez d’effectuer une semaine où je vous proposais de tout noter (pensées, tâches, idées, projets, …). Pour ce faire je vous donnais le choix du support : carnet, bloc, smartphone, … que vous pouviez sélectionner en fonction de vos besoins. Le but était que ce support soit le plus simple et accessible pour vous. Plus c’est simple d’utilisation et plus votre cerveau acceptera facilement cette nouvelle pratique.
Des notes différentes, des sorts différents
Pour l’heure vous avez donc deux sortes de note :
- les choses à ne pas oublier (vos tâches, idées, projets, renseignements, informations, …)
- les pensées que vous avez eu besoin de noter pour passer à autre chose (vos pensées désagréables avant de vous endormir, vos ruminations en sortant du travail, …)
Pour cette deuxième catégorie je vous conseillais de les détruire. Symboliquement c’est judicieux car votre esprit enregistre que vous avez sorti ces pensées de votre tête et que vous les avez détruites.
Il y a toutefois la possibilité de les garder par exemple si vous souhaitez les soumettre à un thérapeute, une psychologue ou autre, afin qu’il vous aide durablement à résoudre la cause de ces pensées désagréables ou à s’en servir pour votre travail thérapeutique. Par contre je vous déconseille fortement de les relire seul car elles auront souvent tendance à vous replonger dans les humeurs sombres que vous avez traversées au moment de les noter.
Lorsque ce sont des pensées agréables, ces idées peuvent être collectées et affichées (tableau de pensées agréables, tableau de visualisations, recueil de gratitudes, … à voir dans les prochaines semaines). Elles sont alors des sources d’inspiration et des incitations à de nouvelles pensées agréables.
Concernant les notes de la première catégorie (celles que vous souhaitez garder : informations, idées, projets, tâches) je vous conseille de toujours les regrouper en un seul endroit. Le meilleur moyen de rendre inefficace la technique de tout noter et d’éparpiller vos notes aux quatre coins du globe.
Que faire de vos notes
Je vous propose donc d’avoir un endroit de regroupement de vos notes au travail pour les notes à garder là-bas et un endroit unique à la maison pour celles qui vous y seront utiles. Cela paraît évident mais c’est souvent une tentation en cas de fatigue que de négliger la manière de collecter ses notes.
Le principe est donc de vider vos notes dans ces endroits de collecte qui pourront être tout simplement des to-do-list simples (une feuille récapitulative) ou des to-do-list par catégorie (une feuille divisée en sous-parties, par exemple : urgent, à faire cette semaine, à faire dans l’année, …). Le second principe, que l’on détaillera à l’occasion d’une prochaine technique, sera d’aller régulièrement voir vos listes pour y trouver vos tâches à effectuer.
Les limites du cerveau
Je le rappelle, tout noter par écrit évite de surcharger votre cerveau en information car cet instrument précieux n’est pas fait pour stocker de l’information en quantité. Il fonctionne mieux lorsqu’il peut se concentrer sur une chose à la fois. Écrire est donc un bon moyen de ne rien oublier et de permettre à votre cerveau de se concentrer sur une activité à la fois.
Rappelez-vous que le cerveau à souvent tendance à oublier les choses quand vous avez besoins d’elle et a vous les rappeler au moment où vous n’en avez pas besoin.
Mais ne pensez pas faire de cette technique une habitude en une semaine : le cerveau a besoin de temps pour intégrer ce type de technique. Il faudra commencer petit comme par exemple ne pas prendre plus de 30 secondes pour noter, avoir un support de note très accessible, mais vous ne pourrez pas non plus en faire une habitude si cette technique n’est pas :
- dans vos capacités (fatigue, besoin, …)
- motivée (enthousiasmante ou l’un des trois types de motivateurs : source de plaisir, source d’espoir ou intégrée socialement)
Pour ceux qui ont réussi à noter assidûment leurs pensées, leurs idées, leurs tâches, je vous proposerai dans les semaines qui suivent une méthode complémentaire simple pour trier, classer et surtout apprendre à prioriser. Rien de tel pour s’épargner une fatigue inutile.
Vos partages d’expériences
Parmi vos retours d’expérience, certains d’entre vous ont eu plus de facilité à tout noter dans le cadre professionnel et beaucoup moins dans le cadre personnel. Il est possible que lorsque nos exigences sont moins fortes notre réflexe à écrire est moins prononcé. Je pense que c’est une partie de l’explication. Comme je l’écrivais plus haut, pour avoir recours à cette technique il existe une part de motivation : tout d’abord l’attrait de la nouveauté peut jouer le rôle de moteur mais votre motivation a besoin d’une autre nourriture pour se déclencher et pour se maintenir sur la durée. La volonté n’est pas seule capable non plus de créer la motivation. Peut-être tout simplement que ce n’est pas une technique dont vous avez besoin aujourd’hui, peut être qu’un autre besoin dans votre lutte contre l’épuisement prend le pas sur cette proposition et à mon avis il est bon d’écouter votre intuition.
A la question faut-il avoir les mêmes exigences au travail qu’à la maison je dirais qu’il est nécessaire pour y répondre de vous poser ces questions :
- Suis-je souvent en proie à des pensées encombrantes dans ma vie personnelle ?
- ai-je besoin de sortir des pensées ou des idées de ma tête ?
- ai-je besoin de m’organiser dans ma vie personnelle ?
- Quelle est la difficulté qui m’empêche de m’organiser ?
- Est-ce que noter peut me permettre de désencombrer mon esprit ?
- Est-ce que noter peut me permettre de m’organiser davantage ?
Prenez en compte qu’un besoin peut prendre beaucoup de place pour être satisfait à un moment de votre vie et beaucoup moins à d’autre moment.
Noter tout, mon retour
Personnellement au moment où j’écris ces lignes, j’ai réussi à beaucoup noter au travail et également dans ma vie personnelle. Le moment le plus propice était le soir pour moi car le moment du coucher est souvent le moment que choisi mon cerveau pour déballer ses pensées. J’ai donc un carnet et un stylo près de mon lit pour y noter ce qui me trotte dans la tête.
J’ai aussi remarqué que je prends plus facilement des notes dans le cadre de mes fonctions pour les postes qui me passionnent le plus et moins dans ceux qui m’apportent un peu moins de plaisir. Je pense que c’est un bon révélateur des domaines agréables de ma vie.
Les moments où j’ai le moins noter étaient aussi ceux où j’étais le plus fatiguée et d’autre où j’étais dominée par le stress.
D’ailleurs, le seul moment où je me suis un peu bousculer pour noter c’est justement ces moments de stress en me disant : quand tu auras noté tu verras les choses plus clairement et tu feras baisser ton stress … et ça marche pour moi. Et pour vous ?
Respecter votre rythme et vos besoins
Certains d’entre vous auront peut-être eu des difficultés à faire cette technique sur une semaine. Vous l’aurez compris, les techniques et astuces de ce défi ne peuvent pas s’appliquer à tous, car nous ne sommes pas tous au même niveau de nos besoins, de nos envies, de nos capacités. Je pense notamment aux personnes qui sont déjà dans une fatigue très importante et pour qui la prise de note est déjà trop couteuse en énergie.
C’est pourquoi j’essaie d’alterner les techniques en fonction du domaine (corps, conscience, organisation, …) et aussi en fonction de sa facilité de mise en place. Pour ceux qui n’ont pas pu noter chaque jour, je vous conseille de passer à la semaine 3. Il ne sera pas question de noter physiquement mais juste de s’octroyer des temps de présence à soi. Vous n’aurez besoin d’aucun matériel que de vous-même et de votre attention.
Pour la suite …
Ce qui est pratique dans le blog c’est que vous reviendrez à la semaine 2 et au principe de tout noter quand vous en aurez l’envie et la force 🙂
Et pour ceux que ça intéresse et qui souhaite aller plus loin, je vous propose de faire durer l’expérience au-delà d’une semaine. N’hésitez pas alors à me laisser votre progression et vos impressions en commentaires de l’article.
Ressources: « la charge mentale des femmes et celle des hommes« , par Aurélia Schneider;