Diviser pour mieux penser ! – le bilan
Voici une semaine que vous utilisez la technique du Pomodoro pour diviser votre temps. Peut être que pour certains cette méthode a été facile à mettre en place et certainement plus difficile pour d’autres. Quoi qu’il en soit je vous propose ici de faire le point sur les freins éventuels et les effets agréables ressentis.
Diviser son temps : Quelques pépins
Pas facile d’y penser
Je ne sais pas vous mais de mon côté ce qui a été assez fastidieux c’était de devoir penser à me munir du Timer. En effet, une fois prise dans la routine du travail il m’a fallu trouver des astuces pour me rappeler de le réutiliser. Les habitudes sont tenaces et dans le feu de l’action pas facile de se rappeler les bonnes résolutions.
Voici les différentes méthodes que j’ai utilisées pour m’y faire penser plus rapidement:
– Laisser le Timer sur la table.
– Programmer un rappel « utilise le Pomodoro aujourd’hui » sur mon téléphone.
– Mettre l’application en évidence sur mon téléphone.
– Coller une image (de tomate par exemple) sur son bureau, sa table de travail, pour y penser.
Je suis tout le temps entourée de monde
Travail en espace ouvert, habitude de bureau (où tout le monde va voir tout le monde n’importe quand), bureau sur un espace de passage, … Selon l’endroit où nous nous trouvons il n’est pas toujours facile d’utiliser le Pomodoro.
Voici quelques pistes de solutions:
- Indiquer par une affichette ou un petit panneau « ne pas déranger » jusqu’à notre pause des 15-30 minutes.
- Informer ses collègues que l’on utilise un outil de gestion du temps qui nous amène à différer les interruptions (les collègues pourront être eux aussi intéressés par votre technique)
- Établir un accord sur le moment où l’on peut être interrompu.
- Mettre en place un Pomodoro discret pour ne pas déranger l’entourage (alerte des temps de pause par vibration, Pomodoro sur votre ordinateur de travail avec alerte Pop-Up, …)
Je ne travaille pas en autonomie, je ne gère pas mon temps !
Lorsqu’on ne travaille pas en autonomie dans sa gestion du temps, il est important de trouver une autre méthode se rapprochant du Pomodoro: s’octroyer des temps de pause à intervalle régulier et limiter les longues séquences sans pause.
Si toutefois les minutes ne peuvent pas être comptées, choisissez un autre découpage du temps. Notamment je pense à mes collègues aide-soignants et infirmiers ou aux personnels d’accueil, pour toute personne dont la journée est découpée par une tâche répétitive à durée déterminée:
- Quoi : Faire des pauses invisibles ou quasi immobiles (étirements, Rotation des chevilles ou des poignées, exercice de respiration, mouvement du visage, paume de main sur les yeux, …).
- Quand: définissez votre rythme avec des séquences les plus courtes possibles (après chaque client, entre deux prestations de service, …).
Par exemple après chaque nouveau client je roule mes épaules d’avant en arrière puis d’arrière en avant et je respire profondément. Rendez l’exercice ludique: par exemple lorsque je viens de servir une dame je délie mes chevilles en faisant quelques rotations, si c’est un homme je tourne ma tête à gauche puis à droite sans forcer et je détends ma nuque, le client à un pull bleu je respire trois fois profondément, etc… soyez créatif ! Notre cerveau adore l’humour 🙂
Et n’oubliez pas d’utiliser vos pauses légales pour vous détendre un maximum et vous changer les idées.
Je n’ai pas envie !
Malheureusement, lorsqu’une technique n’est pas encore dans nos habitudes, notre cerveau à beaucoup de difficulté pour trouver la motivation nécessaire à sa mise en place. Dans notre société de rapidité notre cerveau est en décalage: Nous sommes tenté d’aller au plus pressé et de ne pas nous encombrer de ce qui ne nous procure pas de plaisir instantané. Notre nature même nous amène à fuir ce qui ne nous donne pas de résultat immédiat.
Ainsi, il nous faut avoir fait une expérience agréable, facile et de manière répétée pour avoir envie de jouer le jeu. De plus, nous sommes fait de telle sorte que notre organisme a peur du changement et recherche un équilibre.
Ainsi, il vaut mieux commencer par effectuer des changements tout petit:
- Essayer le Pomodoro que le matin par exemple ou seulement durant une heure mais de manière répétée : tous les jours si c’est ok pour vous, ou tous les lundis si cela est moins contraignant pour vous par exemple.
- Utiliser des applications ludiques ou prendre un Timer que vous trouvez esthétique (je me rappelle de cette entrepreneuse canadienne à succès qui utilisait un ancien sablier de bois et de verre).
- Tenter l’expérience en mode Sherlock Holmes prêt à relever le moindre indice de satisfaction.
- Appliquer la méthode sous son aspect le plus simple, le plus attractif et le plus satisfaisant pour vous.
Des effets bénéfiques indéniables
Pour finir ce bilan je vous partage mon retour d’expérience agréable. J’attends le votre avec impatience.
J’ai aimé:
- Sentir que la gestion du temps reposait entièrement sur l’outil du Pomodoro.
- Voir mon attention ainsi focalisée entièrement sur la tâche.
- Constater comment le Pomodoro m’a poussée à m’organiser davantage. Il demande que l’on puisse organiser sa journée en fonction des tâches à accomplir.
- La manière dont il a remis en question mes choix de priorités.
- Trouver des applications Pomodoro qui me ressemblent et m’enthousiasment.
Tout bien pesé, je peux déjà vous dire que cette méthode m’a donné de l’inspiration pour un prochain article. Dans la droite lignée de la gestion du temps je vous proposerais comment prioriser nos taches. Restez connecté pour ne rien manquer !
N’hésitez pas à me laisser vos impressions, vos questions et vos commentaires.
A très bientôt sur ces pages !
Ressources : Karapinar, Onur. « Petites habitudes, grandes réussites: 51 pratiques inspirantes pour devenir la meilleure version de soi-même ». Broché ( 2019); Comtois, René-Louis. 2006. “Gérer efficacement son temps”, Coll. « Collection Affaires », no 1990. Montréal: Les Éditions Quebecor, 239 p; Launay-Duhautbout, Anne, Jean-Louis Muller et Jean-Pierre Testa. 2005. Managez votre temps et vos priorités. Issy-les-Moulineaux: ESF éditeur, 210 p.