Connaître le besoin de conscience
Je vous propose de découvrir dans cet article le besoin de conscience. Nous verrons son impact sur la fatigue émotionnelle et des réflexions sur la manière de le satisfaire. Ce texte fait partie de la rubrique des « besoins en bref« .
Si le sujet vous intéresse et que vous souhaitez l’approfondir je vous donne rendez-vous dans mes accompagnements en ligne.
Besoin de conscience, pourquoi y veiller ?
Le terme « conscience » fait référence à plusieurs notions de champs théoriques différents (psychologie, philosophie, …). Sa définition est donc complexe et je vais tenter de synthétiser en gardant à l’esprit l’objet de ce blog concernant la prévention de la fatigue émotionnelle.
Dans la définition du dictionnaire, la conscience est la « connaissance » ou la « représentation mentale » que l’on a de notre existence et/ou du monde extérieur. Nous avons conscience de ce qui nous entoure, grâce à la perception de nos sens.
Mais nous avons aussi la capacité d’être conscient de ce que cela nous fait vivre: nos mouvements intérieurs (nos pensées, nos émotions, nos ressentis, etc.).
Dans le domaine de la psychologie, la conscience renvoie aussi à la « fonction de synthèse » nous permettant d’analyser notre expérience. C’est la capacité à être en contact avec notre vie interne. Cette fonction fluctue d’une personne à l’autre, compte tenu de nos différentes capacités cognitives et de nos singularités psychologiques (personnalité, expérience de vie, âge, …).
La notion de conscience peut aussi s’entendre comme une capacité qu’il est possible de développer par l’expérience. Certaines approches de la psychologie et de la philosophie nous permettent d’ouvrir notre perception et notre conscience.
C’est par le filtre de notre conscience que l’on observe le monde et que l’on se positionne dans celui-ci. Grâce à la conscience de soi et du monde nous pouvons faire des choix, émettre des jugements moraux mais aussi apprendre à mieux se connaître et s’octroyer de la bienveillance.
Le besoin de conscience vis à vis de la fatigue émotionnelle
Que nous apporte ce besoin de conscience en situation de fatigue émotionnelle ? À vrai dire, la conscience permet à la fois de prévenir, d’éviter, de traverser et de guérir d’un épuisement émotionnel. Son importance est présente à chaque étape de la vie et sera d’autant plus nécessaire dans la fatigue.
Développer sa conscience de soi va nous permettre d’être mieux à l’écoute de nos signaux du corps et des alarmes qu’il envoie. C’est grâce à cela que nous pouvons y répondre. Entendre les ressentis, les émotions et les besoins auxquels ils se rapportent permettent de mieux réguler notre dépense d’énergie et les temps de récupération.
La conscience du monde qui nous entoure nous aide à mieux comprendre les interactions qui vont influencer notre fatigue: on peut repérer nos facteurs d’usure, nos lieux et activités ressources, les relations qui pèsent et celles qui nourrissent. Nous pouvons repérer les éléments sur lesquels nous avons du contrôle et ceux sur lesquels nous n’avons aucune prise.
Notre conscience se nourrit du moment présent et de notre expérience passée. Elle peut se modifier lorsqu’on assimile de nouvelles connaissances. Ainsi grâce à notre conscience, nous avons la possibilité de réajuster nos choix et nos actes afin qu’ils soient davantage à notre service.
Nourrir notre besoin de conscience est une manière de nous sentir pleinement acteur de notre vie.
Des illustrations pour se familiariser avec le besoin de conscience
En Communication NonViolente, le besoin de conscience correspond à la catégorie des besoins d’accomplissement. Pour l’illustrer, je vous propose de découvrir comment Léti Gribouille du blog Apprentie Girafe le représente dans ses cartes des besoins.
Ci-dessous une autre représentation du jeu de carte de Communication Bienveillante éditée par Human Matters que j’apprécie également.
Observez comment vous vivez ce besoin
Aviez-vous la même vision de ce qu’est le besoin de conscience ? Il fort probable que vous trouviez des différences entre ce que j’ai partagé plus haut et ce que vous en pensez et ressentez. En effet notre expérience vis à vis de la conscience diffère d’un personne à l’autre et il se peut que les mots employés ne résonnent pas tout à fait avec votre propre expérience.
Il est par exemple possible que cette notion vous paraisse trop abstraite.
Cette différence interindividuelle et son côté abstrait montrent tout l’intérêt de se pencher sur ce besoin de conscience.
Je vous propose ainsi quelques pistes de réflexion pour comprendre comment vous vivez et ressentez ce besoin:
- Comment définiriez-vous ce besoin pour vous ?
- A-t-il une place importante dans votre vie ?
- Y pensez-vous souvent ?
- De quelle manière ressentez-vous si votre besoin de conscience est nourri ou s’il est insatisfait ?
- Quelles émotions, mais aussi quels ressentis corporels, vous indiquent son état (nourri/non nourri) ?
- Avez vous remarqué dans quelles circonstances votre besoin est particulièrement présent à vous ?
Peut être avez-vous déjà effectué des exercices de pleine conscience ? Ces exercices permettent de nous rendre plus conscient dans le moment présent. C’est une des facettes de notre conscience qui pourrait peut-être vous intéresser d’explorer ?
Elle est fortement recommandée suite aux dernières études scientifiques pour aider la guérison et prévenir les Burn-out.
Les stratégies du besoin de conscience
Comme je vous le suggére plus haut, les exercices de pleine conscience peuvent être une manière parmi tant d’autres de stimuler notre besoin de conscience.
Et en même temps, ce besoin peut aussi être satisfait et vécu d’une infinité d’autres manières.
Tout dépend de qui vous êtes, de ce que vous vivez en ce moment et de ce à quoi vous aspirez. Cela dépendra de votre état de santé, de votre énergie et du temps dont vous disposez.
Ainsi je vais vous proposer ici quelques pistes possibles d’activités ou de questionnements permettant de trouver vos propres sources de conscience:
- Une conscience de soi: Tenir un journal personnel, faire des recherches généalogiques, entreprendre une démarche thérapeutique, prendre le temps de manger en conscience, faire une marche méditative, recevoir un massage ou effectuer un auto-massage du visage, écouter les informations provenant de votre corps (crispation, douleur, détente, …), etc…
- Conscience du monde: S’informer des évènements scientifiques ou politiques (en prenant soin de choisir vos sources), prendre le temps d’écouter quelqu’un parler de ses passions, observer les gens qui passent dans la rue, profitez de la forêt, découvrir d’autres cultures durant un voyage, apprendre à connaitre les membres de ma famille en mettant de côté mes jugements, etc…
- Avoir conscience de notre place dans ce monde : échanger sur nos connaissances respectives sur un sujet d’actualité et prendre le temps d’écouter la vison de chacun, essayer de modifier certaines habitudes pour découvrir de nouvelles sensations, questionner notre manière de réagir à tel ou tel évènement, prendre des notes sur nos découvertes et nos rencontres, entretenir des liens avec des personnes de tous horizons, etc…
Et vous ? Comment nourrissez-vous votre propre besoin de conscience ?
À vous de jouer !
Je vous remercie d’avoir pris le temps de lire ces quelques lignes sur le besoin de conscience. Comme l’article est volontairement bref, il y a mille et une choses que je n’aurai pas dites ici. C’est pourquoi je serais ravi d’échanger avec vous pour connaitre et comprendre votre propre manière de vivre ce besoin … et les autres.
J’attends avec impatience de lire vos réactions et questions en commentaires.
Au plaisir de vous lire ici et/ou de vous retrouver dans mes accompagnements en ligne 🤗
Ressources: « Les mots sont des fenêtres (ou bien ce sont des murs) » par Marshall B. ROSENBERG; « Au cœur de la Communication NonViolente » par Sophie Grosjean et Célia Portail;