Connaître le besoin de soutien

Vous trouverez ici des informations synthétiques sur le besoin de soutien. Besoin précieux de l’être humain. Nous verrons ensemble ce qu’il permet de nous faire vivre.

Ce texte vous offre également une compréhension de l’influence circulaire entre ce besoin et un état de fatigue émotionnelle. Nous verrons enfin des pistes pour pouvoir y répondre.

Cet article fait partie de la rubrique « les besoins en bref » et pour aller plus loin je vous donne rendez-vous dans mes accompagnements en ligne ☺️

Table des matières

Besoin de soutien, pourquoi y veiller ?

Dans sa définition du dictionnaire, le soutien est « l’action ou le moyen de soutenir une chose ou une position en place. Elle peut viser à l’empêcher de tomber ». Ou enfin, cela peut être « l’action de soutenir quelqu’un, de lui apporter appui, protection, secours ».

Par extension le besoin de soutien serait donc un besoin de recevoir une aide appropriée (appui, protection, secours) à partir d’une situation qui mettrait notre équilibre en question, voire en difficulté.

J’entends aussi dans ce besoin l’intérêt de recevoir quelque chose de spécifique à ce qui nous met à mal. Ainsi une aide qui ne serait pas voulue ou qui ne viendrait pas rejoindre nos attentes ne pourrait pas vraiment être vécue comme un soutien.

Par conséquent, la chose ou la personne qui soutient peut agir en soutien sans que le besoin de soutien du destinataire soit nourrit.

Comme le besoin de protection, on pourrait aussi entendre le besoin de soutien sous deux aspects: le besoin de recevoir un soutien et le besoin de l’offrir.

Toutefois je trouve que nous pouvons davantage explorer ce besoin d’offrir un soutien à travers nos besoins de participation, de contribution ou de partage. Et cela fera donc l’objet d’un prochain article de la rubrique.

Si nous nous concentrons maintenant sur ce besoin de recevoir du soutien, on peut assez aisément entendre son importance lors de situations de péril, de difficultés ou d’incertitude.

Ce besoin nous rappelle que l’être humain est fondamentalement un être social. Il a besoin des autres pour exister.

Chez le bébé déjà la présence d’un autre est essentiel pour lui permettre de survivre puis, à chaque étape de sa vie, l’individu et le groupe apporte son étayage et sa participation à sa construction.

le besoin de sécurité

Le besoin de soutien vis à vis de la fatigue émotionnelle

Quand je pense au besoin de soutien dans la situation de fatigue émotionnelle ou d’épuisement cela apparaît comme une évidence.

L’état d’épuisement peut tellement nous faire perdre de vue nos repères de bien-être et d’équilibre que le soutien de quelqu’un d’autre est souvent fondamental. Il peut pourtant arriver que ce soutien soit vécu de prime abord comme « inutile » ou « incongru » par celui qui le reçoit. C’est le cas notamment lorsque la personne épuisée est dans le déni de son état.

Je pense ainsi aux situations où l’on se persuade que ce qui nous arrive comme souffrance est légitime (culpabilité, exigence envers soi) et ou l’on a tendance à minimiser notre état.

Le besoin de soutien à ce moment là n’en est pas moins essentiel.

Le besoin de soutien est d’autant plus important qu’une personne fatiguée émotionnellement et physiquement peut ne pas avoir suffisamment d’énergie pour faire elle-même les démarches de demande de soutien.

Lorsqu’il y a prise de conscience des limites franchies, le soutien devient aussi crucial. La demande de soutien peut être couteuse pour celui qui la formule. Ainsi la réponse qu’on lui apportera influencera le vécu de la personne en épuisement.

Rappelons-nous qu’en situation de fatigue émotionnelle, nous devenons hypersensible aux contrariétés, frustrations, ou lors de déconvenues. Alors que ces mêmes situations peuvent nous paraître anodines lorsque notre énergie est au beau fixe.

L’autre aspect important est la qualité du soutien que l’on reçoit:

En situation d’épuisement, tel qu’un Burn-out, il est nécessaire de pouvoir se tourner vers des spécialistes. En effet le traitement et l’accompagnement de ces situations ne peuvent pas s’improviser. La satisfaction du besoin de soutien est donc, à ce moment là, fonction des capacités de celui qui joue le rôle de soutien.

Alors, dans ce contexte, la bonne volonté seule de la personne qui soutien ne suffit pas toujours.

Il faut également parler dans cet article sur le besoin de soutien des proches de personnes en Burn-out.

Ces derniers, comme on l’a vu dans ce texte sur les aidants familiaux et professionnels, risquent également de vivre un épuisement s’il ne prennent pas soin de leur propre besoin (repos, répit, soutien). Ainsi il est important de veiller sur ce besoin pour les personnes en épuisement mais également pour leurs proches et ceux qui leur apportent du soutien.

Deux illustrations pour conscientiser le besoin de soutien

J’aime beaucoup utiliser des cartes illustrées pour aider les personnes que j’accompagne à comprendre leurs besoins et à savoir les identifier pour y répondre. Ici je vous propose deux types de carte inspirante pour ce besoin de soutien:

Celle de Léti Gribouille du blog Apprentie Girafe et les cartes de Communication Bienveillante éditée par Human Matters

cartes Cnv sécurité

Observez comment vous vivez ce besoin

A partir des cartes ci-dessus vous pouvez vous connecter avec votre besoin de soutien. Les cartes peuvent vous évoquer des sensations en lien avec ce besoin.

Si vous n’y parvenez pas vous pouvez aussi tout simplement vous remémorer des situations de la vie courante où vous avez expérimenté des situations de soutien.

Comment vous sentez-vous lorsque votre besoin de soutien est comblé ? Quelles sensations corporelles apparaissent ?

A l’inverse, pouvez-vous ressentir les moments où vous manquez de ce besoin ? Comment votre corps vous le fait-il ressentir ? Quels sont ses manifestations ?

Le fait de vous connectez à toutes ces sensations vous permettra d’identifier votre besoin comblé (ou besoin en plein) et votre besoin insatisfait (ou besoin en creux).

Une fois identifié vous pourrez petit à petit apprendre à utiliser des stratégies efficaces pour y répondre.

Les stratégies du besoin de soutien

Le besoin de soutien est souvent nourri par l’intermédiaire d’une autre personne, celle qui vous apporte sa présence et son aide.

Et en même temps nous pouvons utiliser d’autres éléments pour nourrir ce besoin. Par exemple, il existe des protocoles de soin qui peuvent nous soutenir. Certains rituels quotidiens ou hebdomadaires sont également de bonnes stratégies de soutien.

Il est important de rappeler qu’un besoin ne dépend pas d’une seule personne, ni d’un seul objet, ni d’un lieu. Il existe une infinité de moyens possibles pour répondre à notre besoin de soutien.

Se focaliser sur un seul être humain comme source de soutien augmente le risque de conflit et de déception si ce dernier manquait à l’appel. Je trouve très rassurant de penser qu’il y a plusieurs solutions pour un même besoin. Cela ouvre véritablement le champs des possibles et cela nourrit nos espoirs.

Ma proposition d’exemples de source de soutien va donc vous paraître bien maigre ! Toutefois je vous partage ici quelques exemples que vous pourrez compléter en commentaire:

  • Faire appel à un(e) ami(e);
  • Rencontrer un spécialiste de ce qui vous préoccupe;
  • Lire des ouvrages de référence;
  • Participer à des forums de discussion;
  • Former ou intégrer une association;
  • Utiliser un protocole de soin;
  • Créer des rituels bien-être;
  • Profitez des bains de nature;
  • Créer un binôme de soutien;
  • … et vous ?
besoin de sécurité

A vous de jouer !

J’espère que cet article succinct vous aura donné envie de vous familiariser avec vos besoins et vos émotions. Je suis très heureuse de pouvoir vous transmettre ces informations et de penser que cela puisse contribuer un tant soi peu pour votre mieux-être.

J’attends avec impatience vos réactions et questions en commentaire.

Au plaisir de vous lire ici et/ou de vous retrouver dans mes accompagnements en ligne 🤗

Ressources: « Les mots sont des fenêtres (ou bien ce sont des murs » par Marshall B. ROSENBERG; « Au cœur de la Communication NonViolente » par Sophie Grosjean et Célia Portail;

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