Connaître le besoin d’appartenance

Cet article fait partie de la rubrique les « besoins en bref » et vous propose de découvrir ou de redécouvrir le besoin d’appartenance. Je vous présente de manière synthétique l’importance d’en prendre soin ainsi que les enjeux de ce besoin vis à vis de la fatigue émotionnelle.

Si vous souhaitez l’approfondir je vous donne rendez-vous dans mes accompagnements en ligne.

Table des matières

Besoin d’appartenance, pourquoi y veiller ?

L’appartenance, dans sa définition du dictionnaire, est vécue lorsqu’on fait partie d’un groupe, d’un ensemble ou d’une classe. On peut se vivre comme faisant partie de cet ensemble et donc potentiellement nous devenons un élément de celui-ci.

En psychologie l’appartenance renvoie également à un sentiment et à un besoin.

On peut observer que quelqu’un « appartient » à une famille, à une culture, un pays et pour autant découvrir que ce dernier n’aura pas forcément la sensation d’en faire partie.

Le besoin d’appartenance est un besoin qui se manifeste dès l’enfance mais qui prend beaucoup de place et d’importance dans la construction psychique à l’adolescence. Ensuite il reste présent en nous et demande régulièrement à être nourri.

Dans la petite enfance

Tout d’abord pour s’attacher à ses parents, le tout petit va mettre en place des comportements innés lui permettant d’attirer l’adulte à lui et le garder à proximité.

L’être humain est « cablé » pour cela dès la naissance. C’est à dire que ses cris, ses pleurs, ses agrippements et ses sourires se manifestent pour assurer sa subsistance. En effet, sa vulnérabilité durant la petite enfance le rend dépendant des adultes

Lorsque le processus d’attachement s’opère, l’enfant va pouvoir explorer son environnement et grandir.

Il prendra conscience peu à peu de l’existence de la notion de famille. Habituellement, il continuera à créer du lien et à comprendre le monde qui l’entoure. Il élargira ses interactions petit à petit via d’autres groupes (les copains, copines, cousins, camarades d’activités, etc…).

besoin d'appartenance

À l’adolescence

Petit à petit il construit son sentiment d’appartenance, sa personnalité et son identité.

À l’adolescence, le sentiment d’appartenance devient très important car c’est grâce à lui et au mécanisme d’identification (aux autres, à un modèle, au groupe) qu’il continu à construire son identité.

Appartenir à un groupe peut alors être « vital » pour lui car cela lui permet de se différencier de son premier groupe « famille ». Pas à pas il apprend à s’émanciper de son premier groupe d’appartenance familial et à s’en distinguer en tant qu’adulte en devenir.

À l’age adulte

Une fois adulte, l’appartenance permet de renforcer et d’exprimer nos valeurs, principes, ou nos idéaux. Il procure la sensation de ne pas être seul, il facilite l’expression, donne de l’assurance sur le plan individuel.

Plusieurs groupes d’appartenance existent parmi lesquels:

  • l’entreprise,
  • la culture,
  • le pays,
  • un mouvement (social, culturel, artistique, …),
  • un groupement (syndicat, club, association, …),
  • une religion,
  • un parti politique,
  • un groupe d’amis,
  • un groupe de fans,
  • etc.

Pour le groupe lui même (comme en entreprise par exemple), susciter le sentiment d’appartenance permet d’initier des mouvements communs, de l’émulation et de la coopération entre les membres.

Notons que ce sentiment d’appartenance est utilisé en marketing pour créer des envies d’achat (produits dérivés d’une marque, influenceurs des réseaux sociaux, etc.).

appartenance

Le besoin d’appartenance vis à vis de la fatigue émotionnelle

Le sentiment d’appartenance qui se produit, lorsque le besoin est nourri, peut à la fois nous servir et nous desservir selon le groupe vers lequel on tend. C’est pourquoi il est recommandé de comprendre et d’identifier son besoin d’appartenance en cas de fatigue émotionnelle.

Appartenance soutenante

Par exemple, appartenir à un groupe de soutien peut favoriser le sentiment de ne pas être seul. Il peut être porteur, il peut procurer de la force pour cheminer vers un mieux-être. On peut y ressentir des émotions agréables car on peut y vivre des expériences de solidarité, de coopération, d’alliance, de cohésion, etc.

Lorsque le groupe est bénéfique on s’y sent plus fort et soutenu. On peut y gagner en confiance en soi et être validé et conforté dans nos actions de chaque jour.

En parallèle de cela, certain effets de groupe sont à connaître pour en comprendre les écueils.

Appartenance aliénante

On peut voir que le fait de souhaiter appliquer stricto sensu les règles d’un groupe d’appartenance peut créer une pression telle qu’elle augmentera le risque d’épuisement.

Cela peut être le cas dans les mouvements de société tels que « la parentalité positive » ou dans certaines croyances transmises par notre famille d’origine (« chez nous l’enfant est roi ! », « chez nous on est fort ou on n’est rien ! », « on ne doit jamais baisser les bras ! »).

Pris indépendamment du contexte qui est le nôtre et de notre état physique et mental ces mouvements sont bénéfiques. Malheureusement en l’absence de ressources suffisantes (équilibre effort/repos, répit, aide, soutien, etc.) les codes et règles de ces groupes peuvent parfois s’avérer trop coûteux voir aliénants.

nourrir son besoin d'appartenance

Il existe aussi des effets de groupe qui masquent les besoins individuels au profit du collectifs. La désindividuation ou le conformisme, par exemple, nous éloigne de notre conscience individuelle et peuvent nous pousser à faire des choses que nous n’aurions pas effectuées en dehors de cet effet de groupe.

En cas de fatigue émotionnelle et d’épuisement ne restez pas seul et entourez-vous de soutiens de confiance qui vous aideront à reprendre conscience de vos besoins en respectant votre rythme.

Deux illustrations pour conscientiser le besoin d’appartenance

Ci-dessous je vous présente deux illustrations que j’apprécie particulièrement et qui me permettent de me familiariser avec mon besoin d’appartenance:

ici la carte de Léti Gribouille du blog Apprentie Girafe que j’utilise dans mes accompagnements:

carte Cnv besoin appartenance

Et celle de Communication Bienveillante éditée par Human Matters permettent d’illustrer le besoin d’appartenance.

carte appartenance

J’aime beaucoup les visualiser pour me concentrer sur les ressentis du besoin. Ça m’aide à rester consciente des stratégies que j’utilise pour le nourrir.

Observez comment vous vivez ce besoin

Et vous ? Comment vivez vous votre besoin d’appartenance ?

Vous est-il familier ? Savez-vous reconnaitre les sensations corporelles qui vous indiquent que votre besoin est satisfait ou non satisfait ?

Peut-être pouvez vous nommer des émotions ou des sentiments qui vous parlent de la manière dont vous répondez à votre besoin d’appartenance ?

Par exemple, au moment ou vous retournez en famille ? Lorsque vous sentez la coopération entre collègues au travail ? Lorsque vous vous reconnaissez dans les mots ou les peintures de cet artiste ?

vivre l'appartenance

Les stratégies du besoin d’appartenance

Les stratégies sont les moyens de répondre à notre besoin. Concernant le besoin d’appartenance chacun aura sa propre manière de le nourrir.

Voici quelques pistes de réflexion pour vous amener à penser à la satisfaction de votre besoins d’appartenance.

  • Vous avez la possibilité d’intégrer un groupe de votre choix,
  • Vous pouvez vérifier si les règles du groupe sont en adéquation avec vos valeurs, vos principes, etc…
  • Pensez qu’il existe des règles implicites (codes et repères non formulés mais présents) et des règles explicites (règles de fonctionnement d’un groupe),
  • Vérifiez si l’appartenance à ce groupe vous apporte bénéfice (soutien, repère, aide, coopération, solidarité, …),
  • L’appartenance à un groupe bénéfique vous permet de pensez votre individualité autant que la collectivité,
  • Laissez-vous guider par les émotions et les sensations agréables pour vous indiquer si le besoin est nourri,
  • Vérifiez si cette appartenance se situe dans la partie « ressources » de votre équilibre ou plutôt dans la partie « énergivore »,
  • Chercher à bénéficier du sentiment d’appartenance dans un groupe qui stimule également la créativité, la sécurité, l’authenticité, la légèreté, …

À vous de jouer !

J’espère que cet article vous aura permis de mieux connaître le besoin d’appartenance ou d’avoir ouvert quelques pistes pour vous permettre de continuer à en prendre soin.

J’attends avec impatience vos réactions et questions en commentaires.

Au plaisir de vous lire ici et/ou de vous retrouver dans mes accompagnements en ligne 🤗

Ressources: « Les mots sont des fenêtres (ou bien ce sont des murs » par Marshall B. ROSENBERG; « Au cœur de la Communication NonViolente » par Sophie Grosjean et Célia Portail;

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