Connaître le besoin de lumière
Dans la rubrique « les besoins en bref » voici le besoin de lumière. Ici je vous propose de découvrir quelques notions sur ce besoin. L’identifier, le comprendre, à travers l’approche de la prévention de l’épuisement. L’objectif étant de prendre conscience de son importance et des stratégies possibles pour y répondre.
Quel intérêt ? En quelques points de base, savoir rester à l’écoute de son besoin pour prendre mieux soin de soi. Et pour en savoir plus sur l’écoute des besoins ? Rendez-vous dans mes accompagnements ! 😉
Besoin de lumière, pourquoi y veiller ?
Le besoin de lumière est un besoin physiologique, au même titre que le besoin d’alimentation ou en air.
On sait désormais grâce au progrès de l’imagerie médicale, que nos yeux fonctionnent de manière à recevoir, par la lumière naturelle, des stimulations capables d’agir sur notre horloge biologique par le biais de notre hypothalamus.
L’hypothalamus influe sur toutes nos fonctions vitales: notre sommeil, notre appétit, notre régulation thermique, mais également sur nos émotions.
La lumière impacte ainsi notre cycle circadien (sur 24 heures) et a un effet sur notre sommeil:
- Lorsque la lumière baisse puis disparaît, notre corps commence à sécréter la Mélatonine (hormone du sommeil) qui provoque l’endormissement.
- A l’inverse lorsque la lumière est présente, l’être humain s’éveille et ressent davantage un état de motivation, une humeur agréable et une meilleure capacité de réflexion.
C’est aussi par la synthèse de la vitamine D offerte par la lumière du soleil que notre corps renforce son immunité.
Le besoin de lumière vis à vis de la fatigue émotionnelle
Lorsque cette horloge biologique est perturbée ou sensibilisée par les saisons, en hiver par exemple, un état de ralentissement cognitif et des ressentis d’allure dépressive peuvent émerger.
Certaines dépressions, dites « saisonnières », sont d’ailleurs traitées avec succès par la luminothérapie.
Mais plus généralement on admet que le manque de lumière créer une baisse de notre énergie, de notre vigilance, de notre motivation.
Malheureusement, en situation de stress chronique, un autre aspect du cycle naturel par la lumière subit une interférence:
En excès de stress, notre corps est déréglé dans sa capacité à réguler le taux de cortisol et perturbe son cycle de sécrétion naturel.
Cet excès de cortisol a ainsi un effet sur notre horloge biologique car, de manière naturelle, le cortisol est l’hormone sécrétée le matin (sous forme de pic), par le retour de la lumière. C’est elle qui nous offre l’énergie pour sortir du lit.
Un rythme perturbé entraînera ainsi : une modification délétère de notre appétit (stratégie d’alimentation plus sucrée), de nos fonctions cognitives (mémoire, apprentissage, concentration) et de notre sommeil.
Deux illustrations pour conscientiser le besoin de lumière
Pour m’entraîner à rester consciente de ce besoin de lumière j’utilise mes cartes des besoins, dont voici deux exemples:
- ci-dessus celle de Léti Gribouille du blog Apprentie Girafe et,
- l’édition HumanMatter (diffusée par CNV Belgique) qui est moins représentative pour ce besoin de lumière.
Lorsqu’on débute dans la familiarisation des besoins, on prend le temps d’identifier le besoin en se remémorant ce qu’il provoque en nous comme sensations corporelles, dans les moments de la vie quotidienne.
Cela permet d’entrevoir les différentes stratégies (ou différents moyens) que nous avons pour y répondre.
les stratégies du besoin de lumière
Chacun aura ses propres manières de répondre à ce besoin de lumière, cela en fonction des possibilités à notre disposition. Toutefois, il est préconisé pour notre santé:
- D’avoir une exposition à la lumière naturelle du soleil chaque jour, entre 5 à 15 minutes par jour sur nos mains, nos avant-bras et notre visage.
- De couper l’exposition à la lumière bleu artificielle de nos écrans au minimum 1 heure avant le couché pour éviter de dérégler notre cycle de sommeil naturel.
- Se rendre au travail à pied ou de faire des pauses en extérieur (favorisant les lieux de natures, les parcs et forêts).
- S’exposer à la lumière du jour au levé pour bénéficier de ses effets « motivants ».
Observez comment vous vivez ce besoin de lumière
A la différence des besoins d’alimentation ou d’hydratation, ce besoin de lumière ne sera pas ressenti par tous le monde par une tension immédiate et/ou forte.
En effet, beaucoup d’entre nous se sont déshabitués à être vigilant à ce besoin. En étant moins vigilant nous prenons moins soin de lui.
Essayez de ressentir les effets de ce besoin une fois nourri.
Par exemple, après 10 minutes d’exposition à la lumière du jour, ou lors d’un réveil en lumière, prenez le temps d‘identifier comment la lumière agit sur votre corps. Cela vous réhabituera à sentir un besoin de lumière satisfait. 😎
- Comment cela se passe pour vous ?
- Quelles sont vos manières de répondre à ce besoin au quotidien ?
- Comment ressentez-vous ce besoin lorsque vous y répondez ?
- Et, au contraire, lorsque vous n’avez pas pu en prendre soin pendant une semaine ?
A vous de jouer !
Ce besoin de lumière « en bref » permettra, je l’espère, de favoriser vos moments de bien-être. Peut-être vous permettra-t-il d’envisager une autre façon de rythmer votre journée, à la maison ou au travail ?
Peut-être vous permettra-t-il d’entrevoir d’autre façon de faire des pauses dans votre vie effrénée ?
Vivre ce besoin de lumière « en conscience » sera, je l’espère, une possibilité supplémentaire de cheminer vers un mieux être quotidien.
N’hésitez pas à me laisser vos réactions ou vos questions, en commentaire, sous cet article.
Pour allez plus loin je vous donne rendez-vous dans mes accompagnements en ligne 😉
Ressources: « Les mots sont des fenêtres (ou bien ce sont des murs » par Marshall B. ROSENBERG; « Au cœur de la Communication NonViolente » par Sophie Grosjean et Célia Portail;