Connaître le besoin de confiance
Voici un article présentant le besoin de confiance et l’enjeu de sa satisfaction vis à vis de la fatigue émotionnelle. Cet article fait partie de la rubrique des « besoins en bref« . Volontairement court, si le sujet vous intéresse et que vous souhaitez l’approfondir je vous donne rendez-vous dans mes accompagnements en ligne.
Besoin de confiance, pourquoi y veiller ?
Dans sa définition générale, la confiance est un sentiment synonyme de « assurance, hardiesse, courage, provenant de la conscience que l’on a de notre propre valeur ou de notre chance ».
On l’entend également dans le sens du sentiment ressenti vis à vis de quelqu’un (ou quelque chose) auquel on se fie entièrement. Le sentiment de confiance en l’autre est alors potentiellement source de sécurité.
En psychologie la confiance s’observe dans les relations à l’autre (avoir confiance en quelqu’un), dans la relation à une chose (une organisation, une institution, un objet), dans la relation de soi à soi (la confiance en soi).
- La confiance en l’autre serait fonction d’une capacité de base à pouvoir « faire confiance » qui prendrait racine dans notre sécurité affective. C’est par les premières expériences de vie que l’enfant apprend s’il peut faire confiance pour explorer le monde extérieur.
- Ensuite la confiance se modulerait en fonction des expériences et histoires de vie. Comme un processus dynamique, ces expériences participeraient à créer une sorte de construction du monde (comment on se représente le monde qui nous entoure). Cette manière de considérer le monde est faite de croyances qui influenceront notre capacité à faire ou non confiance.
- La confiance se créer également par l’expérience du présent, nos croyances faisant des allers-retours entre passé et présent pour nouer nos relations de confiance.
- La confiance en soi comprend l’assurance que l’on a ou non en nos propres ressources et en notre avenir.
Pour ces différentes facettes de la confiance, il est question d’une sorte de pari dans lequel je prends le risque de donner ma confiance, d’être en situation de vulnérabilité vis à vis de l’autre. Le risque potentiel étant de vivre une déconvenue : être trahi, trompé, déçu, etc…
Ce que le besoin de confiance permet
Le besoin de confiance permet de sentir la sécurité dans la relation mais elle est aussi facilitatrice de beaucoup d’autres choses. Elle permet entre autres de :
- Dépasser nos peurs,
- Prendre des décisions, faire des choix,
- Être ensemble, être en relation,
- Faire des projets ensemble,
- Se laisser guider dans la relation d’accompagnement (traitement, soin, thérapie, …),
- Baisser notre défense, notre garde,
- Faire équipe,
- S’appuyer sur quelqu’un ou quelque chose,
- Avoir du relais, être soutenu,
- S’engager, construire quelque chose,
- …
Le besoin de confiance vis à vis de la fatigue émotionnelle
Nourrir son besoin de confiance, en soi et en l’autre, est à mon sens un allié important pour prévenir et sortir de l’épuisement.
Tout d’abord, dans la confiance en soi je comprend la confiance dans nos ressentis corporels:
- Lorsque je connais et reconnais mes ressentis corporels je peux m’en remettre à eux pour m’indiquer le moment où je dois « m’activer » et le moment où je dois me reposer.
- Même si l’épuisement est installé, ma confiance dans les capacités de mon corps à guérir sera porteur pour reprendre des forces.
Il s’agit aussi de la confiance dans ma propre personne:
- Cette confiance est mise à mal dans les processus de Burn-out (car on a l’impression de ne plus se reconnaitre), toutefois elle peut en ressortir grandie à l’issue du processus de guérison. Avoir dépassé Le Burn-out est une victoire pour soi-même car cela permet d’apprendre à mieux se connaître.
- Lorsque je nourris ma confiance en moi je porte davantage attention à mes qualités, mes forces, mes ressources. Ce regard positif sur moi m’aide à m’apporter de la bienveillance.
- La confiance en soi couplée à une meilleure compréhension des enjeux du stress et de l’équilibre effort/repos est un super outil de prévention.
Enfin, il est important de nourrir mon besoin de confiance dans le monde et vis à vis des autres:
- Faire confiance en l’autre me permettra de recevoir du soutien, du relais et du réconfort.
- Faire confiance dans l’avenir permet de se projeter, construire quelque chose qui donne du sens à ma vie.
- À l’inverse souffrir du manque de confiance dans l’avenir peut amener à l’isolement et à la dépression.
- Nourrir ce besoin ne signifie pas « faire confiance à n’importe qui ». C’est accepter de se fier, lorsque c’est bénéfique pour nous, à quelqu’un en utilisant notre sensibilité et nos expériences pour nous guider.
Deux illustrations pour conscientiser le besoin de confiance
Voici deux images illustrant ce besoin de confiance. Léti Gribouille du blog Apprentie Girafe a dessiné la première.
La carte ci-dessous est celle du jeu de carte de Communication Bienveillante éditée par Human Matters.
Ces cartes me permettent de visualiser les besoins et mieux me familiariser avec eux. L’objectif est d’apprendre à en prendre soin et développer les moyens pour y parvenir.
Observez comment vous vivez ce besoin
Afin de nous familiariser avec ce besoin nous pouvons effectuer de petits exercices capables de rendre ce besoin plus présent dans notre quotidien. En y faisant plus attention, en étant plus conscient de lui, nous pourrons davantage le satisfaire.
Peut être aviez-vous un exemple particulier en tête ou même plusieurs qui se sont imposés à vous durant la lecture ?
Quand vous pensiez à ces souvenirs d’expériences passées, pouvez-vous dire si les ressentis qu’ils vous évoquaient étaient plutôt agréables ou désagréables ?
- Si les émotions et ressentis sont agréables, vous étiez en train de vous remémorer un souvenir où votre besoin de confiance est satisfait.
Face à cela, je vous propose de vous remémorer quels étaient alors vos stratégies, ou les moyens que vous aviez à votre disposition pour nourrir ce besoin.
- Si les émotions et ressentis sont désagréables, votre souvenir parlait davantage du besoin non satisfait.
Dans ce cas, je vous propose de vous remémorer quelles étaient les stratégies ou les moyens que vous n’aviez pas à votre portée pour nourrir ce besoin.
Je vous encourage à noter les réponses à ces questions et à les garder dans un carnet si vous souhaitez cheminer pour vous familiariser avec ce besoin de confiance. Faire cet exercice régulièrement vous permet de mieux comprendre comment il se manifeste en vous.
Maintenant parlons un peu plus des moyens de nourrir ce besoin.
Les stratégies du besoin de confiance
Afin de trouver des moyens de nourrir notre besoin, nous devons tenir compte du contexte dans lequel nous nous trouvons, de notre personnalité, notre histoire de vie et de notre niveau d’énergie.
Chacun aura ses propres stratégies: une stratégie efficace pour moi à un moment donné ne le sera pas pour quelqu’un d’autre ou peut devenir inefficace à un autre moment de ma vie.
Afin de trouver vos propres moyens de nourrir votre besoin, voici quelques pistes de réflexion et autres idées à piocher:
- À quoi me servirait-il d’avoir confiance dans cette situation ?
- Est-il possible que mon manque de confiance me permette de nourrir un autre de mes besoins ?
- Je connais quelqu’un qui aurait confiance à ma place, comment trouverait-il ses forces ? (pensées, idées, solutions, …).
- Vers qui puis-je me tourner pour envisager un autre regard sur la situation que je vis actuellement ?
- Mon manque de confiance me fait souffrir, comment puis-je prendre soin de moi et de ce besoin à l’avenir ?
- Habituellement quelles sont mes stratégies efficaces pour être en confiance ? Puis-je en trouver de nouvelles en m’inspirant de ce (et ceux) qui m’entourent ?
À vous de jouer !
Certaines notions proposées ici seront peut-être pour vous évidentes ou étonnantes, selon votre connaissance du fonctionnement des besoins chez l’être humain. Mon objectif est de partager au plus grand nombre des petites informations qui peuvent inspirer la manière dont on apprend à prendre soin de soi au quotidien.
J’attends avec impatience de lire vos réactions et questions en commentaires.
Au plaisir de vous lire ici et/ou de vous retrouver dans mes accompagnements en ligne 🤗
Ressources: « Les mots sont des fenêtres (ou bien ce sont des murs » par Marshall B. ROSENBERG; « Au cœur de la Communication NonViolente » par Sophie Grosjean et Célia Portail;